Quelles sont les différentes méthodes pour fabriquer de la résine de CBD ?

Lors d'un achat de CBD sous forme de résine, il est difficile de bien savoir de quoi est constitué le produit. Fabriquer sa propre résine de CBD permet de mieux contrôler la qualité, la texture et la concentration en cannabidiol. Que vous soyez curieux ou déjà consommateur, comprendre les différentes méthodes d'extraction vous aidera à choisir la technique la plus adaptée :

• tamisage à sec (Dry Sift),
• méthode Ice-O-Lator 
• roulage à la main.

Dans cet article, nous vous expliquons comment fabriquer de la résine de CBD, quels équipements utiliser, comment reconnaître une bonne qualité et quelles sont les différences avec le hasch CBD traditionnel.

Résine de CBD vs Hasch : quelle différence ?

La résine de CBD est souvent comparée au haschisch traditionnel, mais la différence principale réside dans la teneur en cannabinoïdes et le processus d’extraction.

• Résine de CBD → issue du chanvre légal, taux de THC ≤ 0,3 %, riche en CBD, respect de la réglementation européenne.
• Haschisch classique → issu de variétés psychoactives, contient du THC en quantité plus élevée.

Dans les deux cas, on récupère les trichomes (riches en CBD, terpènes et flavonoïdes) pour les compresser.
Ce sont ces trichomes qui donnent à la résine son arôme, sa puissance et sa texture.

Quel est son processus de fabrication ? 

Pour créer de la résine de CBD, tout commence par la sélection des fleurs. La qualité de la plante influence directement la qualité du produit final. Les fleurs peuvent provenir d’une culture personnelle ou d’un producteur spécialisé : l’important est de choisir des fleurs riches en trichomes (les petites glandes résineuses visibles en surface).

Une fois les fleurs choisies, on récupère les trichomes. Lorsqu’ils sont séparés de la plante, ils forment une poudre fine que l’on appelle le skuff. Ce skuff est ensuite pressé, soit manuellement, soit avec une presse, puis soumis à une variation de température pour lier naturellement les particules entre elles. C’est ce travail mécanique et thermique qui transforme la poudre en résine.

La texture, l’arôme et la densité de la résine obtenue varient selon :

• la variété de chanvre utilisée,

• la solution d’extraction choisie,

• et la finesse de la presse.

C’est pourquoi il existe aujourd’hui une grande diversité de résines sur le marché, chacune avec ses nuances de couleur, son parfum et sa consistance, allant de la plus sèche à la plus souple.

Quelles sont les différentes méthodes de fabrication ?

La qualité ainsi que l’aspect final de la résine de CBD dépend donc en grande partie de son mode de fabrication. Elle peut être sèche, grasse, collante ou molle, et varier 

également de teinte de couleur, du plus clair au plus foncé. 

Voici les trois possibilités pour créer votre la résine de CBD : 

Le tamisage à sec :

Pour la méthode du tamisage à sec, vous devez vous munir d’un saladier et le recouvrir d’un tissu fin ou d’un tamis à maille très fine. Puis, il faut déposer les fleurs de CBD sur le tissu ou le tamis et recouvrir l’ensemble d’un film plastique. 

La taille du maillage du tamis ou du tissu est très importante, car c’est elle qui définit l’aspect final et la concentration en CBD de la résine produite. 

Il s’agit ensuite de taper le haut du saladier à l’aide de baguettes afin de faire tomber les trichomes des fleurs de CBD et d’en recueillir un maximum. C’est cette matière qu’on appelle le skuff. 

L’étape suivante consiste à malaxer à la main le skuff recueilli dans le saladier pendant une dizaine de minutes afin de le réchauffer et ainsi décupler ses effets. En effet, plus l’apport de chaleur est important et plus le produit fini sera intense et sombre. 

Pour un résultat optimal et bien équilibré, vous pouvez utiliser une presse à pollen et affiner le skuff plusieurs fois durant quelques jours. 

Vous obtiendrez ainsi une résine de CBD capable d’être conservée durant plusieurs années, tant qu’elle se trouve dans un endroit frais et à l’abri de la lumière. Les propriétés resteront intactes et auront même tendance à s’améliorer si les conditions de conservation sont bien respectées.

• En résumé :
  - Résine sèche, facile à effriter, idéale pour conserver longtemps.
  - Méthode simple, accessible à tous, avec très peu de matériel.
  - La taille du tamis est déterminante.

L’Ice-o-Lator :

À la différence de la méthode de tamisage à sec, la méthode Ice-o-Lator utilise, quant à elle, l’eau et le froid afin de séparer les trichomes des fleurs de CBD. 

En effet, la première étape est de mettre les fleurs de CBD au congélateur durant 48 h.

Puis, vous devez plonger les fleurs congelées dans un saladier rempli d'eau avec des glaçons. C’est la fraicheur de la glace qui va permettre aux trichomes de se contracter et ainsi de se détacher très facilement des fleurs de CBD.

Ensuite, mélangez les différents éléments du saladier à l’aide d’un blender et d’un bubbleator, ou si vous ne possédez pas ce dernier, utilisez une perceuse avec un mélangeur de béton. Le mélange ne doit pas durer plus de 15 minutes pour ne pas altérer la qualité du produit fini. 

Une fois le mélange terminé, il doit être filtré grâce à un kit d’extraction ou encore un tissu ou un tamis au maillage adapté. Il est recommandé de réaliser un premier filtrage avec un tissu ou un tamis aux larges mailles afin de séparer les trichomes de la fleur de CBD, puis un second filtrage avec des mailles très fines pour séparer l’eau de la résine.

Enfin, le produit obtenu doit être séché, à l’air libre, en étant bien vigilant à ce qu’il ne soit pas exposé à la chaleur, ni à la lumière. Il est important de ne pas presser le produit après tamisage pour qu’il perde son eau, il faut la laisser s’évaporer naturellement. 

Après quelques jours de séchage, vous obtenez de la résine de CBD. 

• Résumé :
  - Résine plus souple, collante et très aromatique grâce à la conservation des terpènes.
  - Solution plus longue mais donnant un résultat haut de gamme.
  - Le séchage doit être lent pour éviter la moisissure.

Le roulage à la main : 

Cette dernière solution pour créer de la résine de CBD est moins utilisée que les précédentes, car elle est plus compliquée à réaliser. 

En effet, la première partie de cette solution consiste à frictionner les fleurs de CBD entre ses mains, qui doivent être propres et sèches, afin de récupérer seulement la matière qui reste collée sur les mains. Cela constitue la résine. 

Il faut rouler cette matière en boule, pour obtenir la résine de CBD souhaitée. 

• Résumé :
  - Solution traditionnelle pour une résine riche en arômes et en matières naturelles.
  - Processus long qui demande de la patience et fleurs de qualité.
  - Idéal pour les amateurs d’authenticité.

Synthèse des solutions pour créer votre de résine de CBD

Comment faire pour choisir la bonne méthode de fabrication ? 

Chaque méthode pour créer de la résine de CBD est différente et le choix se fera surtout en fonction du temps et des ressources dont vous disposez pour le mettre en œuvre.

La qualité du produit fini dépend bien évidemment de la technique utilisée, mais aussi de la qualité des plantes dont il est issu. C’est cette étape de sélection des plantes qui est essentielle si on veut obtenir un résultat optimal.

Comment reconnaître une bonne résine de CBD ?

Lorsque l’on souhaite fabriquer de la résine de CBD ou en acheter, quelques critères permettent de s’assurer de sa qualité. La résine de CBD est un produit concentré : elle doit donc présenter une texture, une couleur et une odeur cohérentes avec son mode d’extraction et la variété utilisée.

Voici les éléments à observer :

1. L’aspect visuel
La résine de CBD peut varier du beige clair au brun foncé selon la méthode utilisée (tamisage à sec, Ice-O-Lator, roulage…).

• Une teinte homogène est signe de produit qualitatif.

• Une couleur trop noire peut être le résultat d’un excès de chaleur (résine brûlée).

• Une couleur trop claire peut signaler un produit peu concentré en trichomes.

2. La texture
La résine peut être sèche, collante, grasse ou plus compacte. L’important est la cohérence :

• Tamisage à sec → texture friable, sèche, facile à effriter.

• Ice-O-Lator → texture plus collante, malléable, riche en terpènes.

• Roulage à la main → texture plus grasse, très aromatique.

Si la résine est dure comme du caillou ou trop poussiéreuse, la méthode d’extraction est probablement de mauvaise qualité.

3. Le parfum et les arômes
Une bonne résine dégage des arômes végétaux naturels, parfois terreux, fruités ou résineux selon la variété de chanvre.

4. Le taux et la transparence sur la composition
Le fabricant (ou vendeur) doit afficher :

• Le taux de CBD

• Le taux de THC (≤ 0,3 % selon la réglementation en vigueur)

• L’analyse laboratoire (COA)

Sans certificat → on ne peut pas garantir que le produit sera qualitatif.

5. La fraîcheur
Une bonne résine se conserve longtemps si elle est protégée de la lumière et de la chaleur.
Si l’odeur a disparu ou si la texture s’effrite trop facilement → elle s’est oxydée.

Créer sa propre résine permet de mieux contrôler ce que l’on consomme et d’apprécier davantage son goût, sa texture et ses effets. Chaque solution possède ses avantages, ses contraintes et son résultat final, plus ou moins aromatique ou travaillé. L’essentiel est de choisir des produits qualitatifs, de prendre son temps et d’adapter la création de résine à ce que vous recherchez.

Cela demande un peu de patience, mais l’expérience est souvent aussi plaisante que le résultat. À vous maintenant d’explorer, d’essayer, et peut-être de trouver votre solution préférée.

Bonne réalisation